1. |
Sorcière
04:16
|
|||
Entre le fémur et le jean
Y a de la chair
Ma silhouette féminine
Debout et fière
Les eaux sans fond
Je n’connais plus
La canopée
Je l’ai perdue
Les singes à queue
En rient encore
Je suis dehors
L’Afrique était mon parasol
Ma percussion
Maintenant le soleil me brûle
Loin, l’horizon
En transition
Dans les eaux troubles
La forêt
Dev’nue marécage
J’avance à poil
Dans la plaine
Je suis humaine
Je n’ai pas perdu ma couronne
Je l’ai brûlée
Mon royaume n’a plus de limites
C’est un charnier
Je cours, je cours, je cours
Je suis nomade
Femelle, j’ai enfanté des foules
Mes forêts sont devenues champs
Pétrolifères
Je plante des cailloux dedans
Je suis sorcière
J’ai des transats
Dans le crâne
Des amants pour
Chanter mon corps
J’avance à poil
Dans l’arène
Je suis humaine
Je n’ai pas perdu ma couronne
Je l’ai brûlée
Mon royaume n’a plus de limites
C’est un charnier
Je cours, je cours, je cours
Je suis nomade
Femelle, j’ai enfanté des foules
Entre le fémur et le jean
Y a de la chair
Ma silhouette féminine
Debout et fière
Debout et fière
Debout et fière
|
||||
2. |
||||
Une nuit d’insomnie
J’ai brisé mes rêves
Et je me lève, neuve
Au petit jour
J’ai laissé derrière
Les tendres guéguerres
Et les amours aveugles
À vous rendre fou
Redevenue pure
Je suis perdue pour les astres
Je suis perdue pour les astres
Je suis perdue
Redevenue pure
Je suis perdue pour les astres
Je suis perdue pour les astres
Je suis perdue
Une nuit d’insomnie
Mon masque est tombé
Tes mots comme des tenailles
L’ont arraché
Tu l’exposeras
Dans ton musée personnel
Parmi les masques de celles
Qui t’ont aimé
Redevenue seule
J’ai ravalé chaque larme
J’ai ravalé chaque larme
J’ai ravalé
Redevenue seule
J’ai ravalé chaque larme
Elles ont coulé vers le fleuve
Dans la vallée
Une nuit d’insomnie
Des lambeaux de rêves
Se dispersent encore
Au petit jour
Je les laisse aller
Et l’aube se lève
Et le brouillard se lève
Enfin
|
||||
3. |
Qui sait ?
03:24
|
|||
Qui sait quand nous nous reverrons
Nos Belles Gueules ont déserté le balcon
Et nous sommes à nouveau deux inconnus
Les éboueurs ont nettoyé la rue
Qui sait si nous saurons encore
Parmi les météores nous reconnaître
Dans les rues parallèles de Montréal
D’où l’on ne voit pas les étoiles
J’avais cru qu’on pourrait s’aimer
Toutes les bières ont été bues
Toutes les promesses rompues
Les eaux usées sont à nouveau
Sauvages
Qui sait quand nous nous reverrons
Un nouvel hiver passe sur tes pas
Et nous sommes à nouveau deux imbéciles
Qui vivent chacun sur la plus belle île
Qui sait si nous saurons encore
Nous aimer à l’aurore puis disparaître
Par les rues éternelles de Montréal
Où la Grande Ourse parle joual
J’avais cru qu’on pourrait s’aimer
|
||||
4. |
Ton visage
03:37
|
|||
Je cherche ton visage
Dans le livre aux visages
Mais je ne le vois pas
Je cherche tous tes noms
Dans la rivière des noms
Mais je ne trouve pas
Sur mon écran défilent
Des foules de profils
Mais je ne te vois pas
Et tous ils te ressemblent
Tous vivent dans ta ville
Mais ce n’est jamais toi
Toi, tu as disparu
Tu t’es perdu dans la foule
Parfois je t’aperçois
Ton parfum me saisit
Ta silhouette me perd
Ne te retourne pas
Sur mon écran défilent
Des foules de profils
Mais je ne te vois pas
Et tous ils te ressemblent
Tous vivent dans ta ville
Mais ce n’est jamais toi
Je cherche ton visage
Dans le livre aux visages
Mais je ne le vois pas
|
||||
5. |
Je pleure
03:18
|
|||
Je pleure sur mon père
Je pleure sur ma mère
Et je pleure sur ma soeur, je pleure
Mon père n’a pas d’amour
Ma mère n’a plus de corps
Et ma soeur s’endort dehors
J’ai des lames dans le ventre
Elles me rongent le coeur
Et je pleure sur ma peur, je pleure
J’ai enfoui tant de cris
De coups qui vivent encore
Et je compte mes morts, je pleure
|
||||
6. |
Je ne suis pas de celles
02:29
|
|||
Debout, femmes esclaves
Et brisons nos entraves
Debout, debout, debout !
(Hymne du MLF)
Je ne suis pas de celles
Qui se veulent pucelles
Prêtent serment puis scellent
Leur sexe à double tour
Je ne suis pas de celles
Qui font dans la dentelle
Ou se coupent les ailes
Pour un semblant d’amour
Je suis de celles qui luttent
Continuent le combat
De celles qui chahutent
Les hommes et les lois
Je suis de celles qui chantent
De celles qui sont chiantes
Et baisent quand ça leur chante
Les gueux comme les rois
Je ne suis pas de celles
Qui vivent sous tutelle
S’empêchent d’être belles
Pour éviter les coups
Je ne suis pas de celles
Qui brûlent des chandelles
Et puisent dans leur missel
La force d’être debout
Je suis de celles qui luttent
Continuent le combat
De celles qui chahutent
Les hommes et les lois
Je suis de celles qui dansent
Qui brillent d’insolence
Et saisissent la chance
De vivre avec éclat
Je ne suis pas de celles
Qui se rendent à l’autel
Blanches comme l’agnelle
Fraîches comme le jour
Je ne suis pas de celles
Qui grandissent au bordel
École pour femelles
Trop pauvres pour l’amour
Je suis de celles qui luttent
Continuent le combat
De celles qui chahutent
Les hommes et les lois
Je suis de celles qui lancent
Leur cri dans le silence
De celles qui avancent
Et qu’on n’arrête pas
|
KARINE DAVIET Lyon, France
Guitare au poing, Karine Daviet trace la perspective d’un répertoire protéiforme, allant du manifeste féministe à la poésie
fragile ou engagée.
Entre blessures et guérisons, rock et baroque, Camille et Claire Diterzi, Karine propose un rapport au monde à la fois puissant et naïf, plein d’étonnement et de douceur — de libertés.
... more
Streaming and Download help
KARINE DAVIET recommends:
If you like KARINE DAVIET, you may also like:
Bandcamp Daily your guide to the world of Bandcamp