1. |
Je pense à toi souvent
02:55
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Je pense à toi souvent
J’y pense et quand je dors
Ta bouche signe mes rêves
Tu ne me parles pas
J’observe tes contours
Ton cœur contre mes lèvres
Mon corps est lourd et lent
De ces rêves en chaland
Qui remontent le fleuve
nterdits
Oh, je n’ai pas peur du vide
Je pense à toi souvent
J’y pense et <quand je sors
Je te vois dans la ville
Tu as peuplé les rues
Tu marches à chaque coin
Et je bats la chamade
Tu traverses au feu rouge
Tu changes de trottoir
Et tu m’échappes encore
Oh, je n’ai pas peur du vide
Je pense à toi souvent
J’y pense et quand je dors
Je porte ton odeur
Elle est mon vêtement
Quand je vais en forêt
Quand je pars pour me perdre
À l’ombre des grands arbres
Je me souviens de tout
Ma langue entre tes lèvres
Oh, je n’ai pas peur du vide
Je pense à toi souvent
J’y pense et je le sais
Je ne te verrai plus
J’ôte mes vêtements
Je suis à nouveau nue
Je suis à nouveau libre
Libre de cette histoire
Où une femme et un homme
Se trouvent et se séparent
Oh, je n’ai pas peur du vide
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2. |
Nue
02:40
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Nue
J’étais la bienvenue
Dans ce lit inconnu
Pour être ce corps-là
Nue
Avec cet inconnu
Je suis montée aux nues
Je n’en reviendrai pas
Je te rends dur, dur, dur
J’veux que ça dure, dure, dure
Qu’importe l’imposture
On est deux pour ça
Et quand tu t’endors, t’endors
Je suis déjà dehors
La nuit me mord, me mord
Elle est comme toi
Nus
On s’est vus, on s’est plu
On l’a su, on s’est tu
Et on a joué à ça
Nus
Nos cœurs n’ont pas battu
Mais le cœur, c’est superflu
Et on a joué comme ça
Je te rends dur, dur, dur
J’veux que ça dure, dure, dure
Je goûte l’aventure
Oh ne m’en veux pas
Et quand tu t’endors, t’endors
Je suis déjà dehors
La nuit me mord, me mord
Elle est comme toi
Ce soir, je sors
J’ai planqué mes peurs
À l’affût d’un trésor
Quelque part dans la ville
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3. |
Ophélie
04:00
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Elle fait la morte au fond d’une mare sans fond
Elle oublie l’heure, elle apprend le poisson
Et dans leur langue elle chante des chansons
Qui n’ont ni queue ni tête ni rime ni raison
Elle imagine qu’elle est un caïman
Sous le soleil, réchauffer ses écailles
Et dans les algues elle s’endort en rêvant
À ses funérailles
Ophélie, Ophélie
Ophélie
T’as les yeux bleus sous tes paupières
Tu prends ton temps et pour ton teint
Un bain de boue
Tes cheveux font des algues blondes
Mais ton cœur bat toujours, il bat
Comme un tambour
Ophélie
Je suis venu à ton secours
Ouvre les yeux, viens, mon amour
Mon Ophélie
Elle fait la morte au fond d’une mare sans fond
Elle apprend l’eau, elle oublie son prénom
Tout est si trouble, elle n’entend que le son
De son cœur qui marque le temps comme un canon
Elle imagine que son amant l’appelle
Qu’il n’est pas mort et qu’il se souvient d’elle
Et dans la vase son corps aquatique
Se fait électrique
Ophélie, Ophélie
Ophélie
Dans les profondeurs tu te perds
Mais t’as toujours la tête en l’air
Dans les nuages
Remonte vite à la surface
Depuis trop longtemps tu te caches
Qu’est-ce que tu cherches ?
Ophélie
Je suis venu à ton secours
Ouvre les yeux, viens mon amour
Mon Ophélie
Elle fait la morte et autour les tritons
Sans faire exprès, lui chatouillent le menton
Ça la réveille, elle en a des frissons
Qui font un raz-de-marée et tuent tous les poissons
Ils rendent l’âme en chantant : Ophélie !
Voici ton prénom, tu es Ophélie
En mourant nous te transmettons la vie
Douce maladie
Ophélie, Ophélie
Ophélie
Enfin te voilà dans mes bras
Embrassons-nous comme autrefois
Avec la langue
Puis nous ferons des tas d’enfants
Pour repeupler ce bel étang
À ton image
Ophélie
Tu as d’la vase dans les cheveux
Mais c’est pas grave, nous s’rons heureux
Mon Ophélie
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4. |
Sœur
03:14
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Je porte le deuil
De toutes mes sœurs
Tombées sous les coups
Mon cœur, un cercueil
Voguant sur les pleurs
Pris dans des verrous
Assassinées
Le grand silence
De leur absence
Si souvent me fait vaciller quand je marche seule
Et dans le soir
Je peux les voir
Elles m’accompagnent
M’aident à gravir les montagnes
Je porte le deuil
De toutes mes sœurs
Tombées sous les coups
Mon cœur, un cercueil
Voguant sur les pleurs
Pris dans des verrous
Redevenues
Petites filles
Pleines de couleurs
Autour de moi elles dansent pour chasser mes peurs
Dans ma mémoire
Je les habille
De robes à fleurs
Volant dans le vent du soir
Je porte le deuil
De toutes mes sœurs
Tombées sous les coups
Mon cœur, un cercueil
Voguant sur les pleurs
Pris dans des verrous
Femmes…
Je porte le deuil
De toutes mes sœurs
Tombées sous les coups
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5. |
Un grand rêve
02:44
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Un grand rêve
Des p’tits bras
Est-ce assez pour l’embrasser ?
Un matin, oui
L’autre pas
Vais-je un jour y arriver ?
Dans la nuit je songe aux jours qui passent
Mon ventre se noue si je me lasse
Du passé il reste quelques traces
Chansons échappées, recherchent la grâce
Une trêve
Un éclat
La roue s’amuse à tourner
Je me lève puis
Me rassois
J’ai si peur de renoncer
Dans la nuit je songe aux jours qui viennent
Mon ventre sait que la chance est mienne
Sous les étoiles je monte sur scène
Le micro en main, je deviens sirène
Mes métamorphoses
Belles ecchymoses
Là, sous la peau pâle
S’ouvrent en pétales
Un grand rêve
Dix p’tits doigts
Est-ce assez pour l’attraper ?
Boire la sève
Devenir soi
Encore, encore essayer
Dans la nuit je songe aux jours qui dansent
Mon ventre se trémousse en cadence
Dans ces moments c’est une évidence
Je suis à ma place au cœur de la transe
Mes métamorphoses
Belles ecchymoses
Là, sous la peau pâle
S’ouvrent en pétales
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6. |
Vivre ailleurs
03:10
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Je marche dans ma rue
Mais je ne croise que des fantômes
Des destins suspendus
Aux décisions d’un uniforme
Au bord de la Mer Noire
Ou bien dans Little Italy
Kerguelen, Zanzibar
Quel est là-bas le goût d’la pluie ?
Je voudrais vivre ailleurs
Ne pas mourir ici
Ici, c’était hier
Ailleurs, c’est aujourd’hui
Ici, c’était hier
Ailleurs, c’est vivre libre
Je zone dans la ville
Istanbul ou bien Tripoli
Et je n’en reviens pas
De n’être pas encore ici
Je n’effraie plus les chats
Ils viennent manger dans ma main
Me voilà invisible
La pluie n’a plus le goût à rien
Je voudrais vivre ailleurs
Ne pas mourir ici
Ici, c’était hier
Ailleurs, c’est aujourd’hui
Ici, c’était hier
Ailleurs, c’est vivre libre
Je marche sur la mer
Et pour dormir, je fais la planche
Demain n’est plus hier
Je ne suis qu’une page blanche
Où sont tous les trottoirs
De New-York et de Saint-Denis
Kerguelen, Zanzibar
Quel est là-bas le goût d’la pluie ?
Je voudrais vivre ailleurs
Ne pas mourir ici
Ici, c’était hier
Ailleurs, c’est aujourd’hui
Ici, c’était hier
Ailleurs, c’est vivre libre
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KARINE DAVIET Lyon, France
Guitare au poing, Karine Daviet trace la perspective d’un répertoire protéiforme, allant du manifeste féministe à la poésie
fragile ou engagée.
Entre blessures et guérisons, rock et baroque, Camille et Claire Diterzi, Karine propose un rapport au monde à la fois puissant et naïf, plein d’étonnement et de douceur — de libertés.
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